Même pas froid

Sous nos latitudes, la saison froide (qui l’est de moins en moins) nous réserve encore des plantes sauvages comestibles. Pour les trouver, il faut cependant plier l’échine, car il s’agit principalement de feuilles au niveau du sol. Sous forme de rosettes ou de tiges rampantes, elles supportent le froid et continuent de pousser très lentement si la météo leur offre un peu de lumière et de chaleur.

Cueillons trois espèces communes que vous saurez facilement reconnaître à leurs feuilles :

  1. Le pissenlit avec ses feuilles typiques en "dents de lion"
  2. Le plantain avec ses feuilles allongées, qui font des "fils" quand on déchire les nervures parallèles
  3. La pimprenelle avec des petits folioles arrondis et dentés comme des petits nuages

Avec ces trois plantes, nous réunissons avec bonheur une amertume piquante et une fragrance de champignons, liées à un goût de concombre légèrement acide. Hachées finement et mélangées à de la crème fraiche ou autre fromage blanc, avec une pointe d’huile et une pincée de sel et de cumin, voici votre canapé apéro sauvage !

En pesto avec des noisettes moulues ou en complément de salade, c’est bon aussi.

Conseils de cueillette : prélever les feuilles plus fraiches du centre des rosettes, s’éloigner de quelques mètres du passage des animaux domestiques et sauvages (humains compris), et des sources de pollution.

Pour arroser cet encas, rien de tel qu’une tisane de résineux avec un rameau d’épicéa, de sapin ou de pin, coupé grossièrement et laissé à infuser longuement ou en courte décoction. Attention cependant à vérifier la présence de pommes de pin sur l’arbre en question, si vous ne savez pas différencier les aiguilles des 3 résineux cités ci-dessus de celles de l’if (ce qui serait alors votre ultime tisane).

Allez-y, c’est du vrai, ce n’est pas de la fake news!

David Bärtschi