L’affût est un moment privilégié durant lequel nous nous immergeons dans le monde des animaux. Parfois nous avons la chance d’observer ceux pour lesquels nous sommes venus, souvent non. Mais il se passe toujours quelque chose. Ce peut être aussi simplement des changements à l’intérieur de soi : Est-ce que j’arrive à me déconnecter des préoccupations quotidiennes ? Comment vis-je cet instant de reconnexion à la nature ?

Pour avoir une chance d’observer des animaux, quelques règles s’imposent :

Avant l'affût

• Eteindre son téléphone portable ou le mettre sur silence ;
• Porter des vêtements sombres et qui ne provoquent que peu de bruit lorsqu’on les frotte ;
• S'habiller chaudement : l'absence de mouvements refroidit et il fait souvent bien plus frais en fin d'affût ;
• Eviter parfums, nourriture et odeurs de lessive, l’odorat des animaux étant souvent bien plus aiguisé que le nôtre ;
• Convenir d’un signal discret en cas de présence d’animaux : par exemple un doigt qui pointe l’animal tout doucement, bras fléchi ;
• Pour les photographes, s’assurer que l’appareil soit en mode silencieux : pas de bip-bip, pas de bruit d’obturation électronique ;

Durant l'affût

• S’installer dès le début dans une position confortable afin de pouvoir rester immobile : les animaux voient très bien les mouvements ;
• Si des mouvements sont indispensables, les effectuer avec une lenteur extrême ;
• Eviter de faire de bruit : les animaux entendent mieux que nous ;
• Se positionner sous le vent : l’odeur des animaux doit venir à nous et pas l’inverse;
• Casser sa silhouette en s’adossant à un arbre, se plaçant derrière des fougères ; 
• A la fin de l’affût, quitter le lieu en toute discrétion et partager ses ressentis et observations à l’écart.

Quelques pistes pour l’esprit durant l’affût :

• C’est un moment de détente que j’ai décidé de m’offrir ;
• Je porte mon attention sur chaque détail du paysage ; quel est le rôle de l’humain là-dedans ?
• Je concentre toute mon attention sur un de mes sens durant 5 minutes, puis sur le suivant et ainsi de suite ;
• Je prends conscience de chacune des parties de mon corps, puis de tous les objets naturels qui nous entourent dans un rayon de plus en plus large ;
• J’observe tous les espaces vides ;
• Je cherche des êtres vivants en commençant par le plus jeune jusqu’au plus vieux ;
• Comment mes ancêtres d’il y a 12'000 ans se comporteraient dans cet environnement ?